Entrelacer les végétaux…

La shaarl diffuse toujours avec plaisir les programmes culturels que lui communiquent les associations de la région et les institutions, à condition bien sûr que les manifestations présentées n’ignorent point l’histoire, les patrimoines, la mémoire… Le Parc des Ballons des Vosges nous signale par exemple, cette semaine, une exposition intitulée : (cliquer sur le lien)

Entre (Nid), L’art d’entrelacer les végétaux

L’architecture terreuse et ligneuse est encore bien en place dans la Haute-Saône du XIXe siècle ; beaucoup de toits de chaume, que les tuiles ou les laves remplaceront tardivement, car les murs de pisé, de torchis, de bois et de terre ne supportent pas le poids des pierres… Palissades, barrages de rivières… sont composés de fascines. Le 16 mars 1822, le maire d’Ecromagny se plaint auprès de la préfecture, parce que le garde forestier interdit l’extraction de la glaise nécessaire à la reconstruction des granges, maisons et bâtiments… Sur les 397 maisons de Melisey, en 1881, 295 n’ont qu’un seul étage…

Les Baraques, au pied du mont de Vannes, avant 1914 (St-Barthélemy / photo Charles Cardot / Centre Ressources Photographie de Lure)
Les Baraques, au pied du mont de Vannes, avant 1914 (St-Barthélemy / photo Charles Cardot / Centre Ressources Photographie de Lure)

L’exposition Entre (Nid) peut articuler ces paysages élémentaires du passé avec aujourd’hui et demain ; elle se déroule d’ailleurs au fil du temps, avec des tressages, des photographies, des dessins qui montrent les liens multiformes entre les habitants et la nature, les expériences et les endroits qui les accueillent. Ainsi les manières d’écrire les mondes passés et actuels osent franchir aujourd’hui l’espace clos d’une discipline académique et se transporter sur toutes sortes de supports ; l’histoire peut se décliner dans une exposition de photographies, une bande dessinée, une pièce de théâtre… et la Shaarl qui prépare déjà une grande exposition BOIS pour 2017 (après l’exposition PIERRES de 2014) commence aussi de réfléchir à toutes ces formes nouvelles pour raconter l’histoire, comprendre le réel…