La SHAARL au pays clervalois

Un grand merci aux amis de l’association Mémoire et Patrimoine du Pays Clervalois (MPPC) qui ont reçu la SHAARL, mercredi 11 avril 2018, pour une découverte de leur petite ville (environ 1000 habitants). Un accueil des plus généreux et chaleureux attendait la dizaine d’adhérents de la SHAARL au château de Clerval, qui abrite le musée de la Mémoire et de la Paix. On ne dira jamais assez l’intérêt de ces échanges entre associations, non seulement pour découvrir l’histoire et les patrimoines de régions voisines, mais aussi pour débattre sur toutes les questions qui animent et habitent les associations d’histoire locale : devenir des petits musées d’histoire, organisation d’expositions en relation avec les collections, acquisitions, conservation, éducation, plaisir… autour d’une multitude de patrimoines qu’il faut préserver, étudier…

J.-Claude Mottaz, Mme Chrétien et d’autres bénévoles nous ont fait découvrir le musée de la Mémoire et de la Paix

Nous quittons le musée pour une autre ancienne bâtisse toute proche et la faconde intarissable de Gérard Blanc nous fait passer de l’orgueil des drapeaux et des flammes (Rimbaud) aux arts du feu. Car Clerval, dès le début du XVIIe siècle, a été le siège d’une importante faïencerie (Corinne Goy, INRAP Besançon, est la grande spécialiste de cette céramique médiévale et moderne)…

Mais l’histoire touche jusqu’au présent, avec une viticulture qui fut florissante (et les descentes vers les caves sont toujours bien visibles), avec une industrie reliée aux forges d’Audincourt… Colombages, anciens murs d’enceinte de la ville et de nombreux autres éléments architecturaux inscrivent le passé dans la commune d’aujourd’hui. Les efforts de restauration sont évidents, manifestes également les difficultés propres aux zones rurales, avec tout un habitat en déshérence ; le presbytère et son jardin de curé, par exemple, attendent une hypothétique reconversion. Le territoire offre heureusement plusieurs centaines d’emploi, dans la sous-traitance automobile, l’agroalimentaire (fromages Ermitage), la plasturgie, mais beaucoup d’employés ne sont pas des habitants de Clerval (taux de chômage en 2014 = 18,4, bien au-dessus de la moyenne nationale, d’après les données de l’INSEE). Le tissu associatif reste un garant de cohésion, de lien, de solidarité, de convivialité, sans doute encore plus difficile à conforter en milieu rural et dans les domaines de la culture.

La mémoire du passé est un puzzle toujours inachevé, nous le mesurions, dans l’embellie printanière, en retournant au cœur médiéval qui bat toujours – Patrick Guillot nous l’a fait très vivement ressentir, à l’extrémité de l’éperon barré qui surplombe la vallée du Doubs. Sur la motte castrale de la Malatière, au-dessus du village de Rang, les sentiments de la SHAARL vibraient à l’unisson.

Suite aux discussions avec Patrick Guillot au sujet de fouilles archéologiques, Pierre Moret nous communique ses remarques (voir commentaires) et un article de presse récent à propos des pillages :Encore merci à tous les amis clervalois, sans oublier Choupette et son compagnon…

Une réflexion sur « La SHAARL au pays clervalois »

  1. [Remarques communiquées par Pierre Moret :]

    (…) il n’est pas si facile d’obtenir une autorisation de prospection au détecteur à métaux : celle-ci ne peut être accordée que dans le cadre d’un programme de recherches et d’études bien défini et circonstancié, et ceci sous la houlette d’un archéologue professionnel ! (…) De plus, l’autorisation de prospecter au détecteur ne permet pas de « creuser » et ressortir les éléments détectés, il faut en plus une autorisation de fouille ou sondage. Donc, sans cette dernière… comment savoir si l’on est en présence d’une feuille alu de chocolat, d’une cannette de bière ou véritablement d’un artefact archéo!

Les commentaires sont fermés.